Movember : focus sur les cancers masculins

Après octobre rose et son focus sur le cancer du sein, Movember mettra en lumière les cancers masculins tout au long du mois de novembre. Cette campagne mondiale de sensibilisation au dépistage des cancers de la prostate et des testicules nous semble d’autant plus importante à relayer que le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus répandu en France.

movember

Le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde et un enjeu de santé publique majeur. En France, les cancers représentent la 1ère cause de mortalité chez les hommes et la 2e chez les femmes. C’est une maladie qui se caractérise par un développement de cellules de façon anarchique qui crée ce qu’on appelle des tumeurs. Généralement localisées sur un organe, ces dernières grossissent et migrent parfois dans le reste du corps sous forme de métastases. Une détection précoce des cancers est souvent gage d’un meilleur pronostic, raison pour laquelle les campagnes de prévention encouragent régulièrement les individus à prendre soin d’eux en se faisant dépister.

 

Le cancer masculin le plus répandu en France est celui de la prostate (organe masculin qui joue un rôle dans la production du sperme) et se situe au 3e rang des décès par cancer chez l’homme. S’il se développe principalement autour de 65 ans, les hommes plus jeunes ne sont pas à l’abri pour autant puisqu’ils risquent quant à eux de développer un cancer des testicules, le plus fréquent chez les hommes entre 15 et 35 ans. 

Il est important de noter que ces deux types de cancer se soignent bien s’ils sont découverts rapidement. Les pronostics sont en effet meilleurs quand les traitements sont commencés tôt. Qui plus est, les effets secondaires sont alors moindres et les traitements plus efficaces.

Toutefois, ces maladies ne présentant pas forcément de symptômes particuliers au début de leur développement, il est recommandé d’adopter une démarche pro-active pour les dépister.

 

Détection :

  • Cancer de la prostate : à partir de 50 ans, un suivi auprès d’un médecin est conseillé afin d’évaluer les risques potentiels. Les tests principaux sont la palpation de la prostate (via le toucher rectal) ainsi qu‘un prélèvement sanguin pour mesurer le taux de PSA (antigène prostatique spécifique). En revanche, lorsque le cancer est plus évolué, il peut provoquer des symptômes tels que des infections urinaires, du sang dans les urines, des difficultés à uriner ainsi que des douleurs dans le bas du dos.
  • Cancer des testicules : il se manifeste souvent sous forme de masse rigide mais indolore. Il est donc conseillé de pratiquer régulièrement des autopalpations afin de détecter tout changement inhabituel dans les testicules.

En cas de doute, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin qui pourra effectuer des examens plus approfondis.

 

Facteurs de risque principaux :

  • Cancer de la prostate : le risque est plus important pour les hommes de plus de 50 ans et les hommes d’origine africaine.
  • Cancer des testicules : les malformations congénitales, lorsque l’un ou les deux testicules ne sont pas descendus, augmentent le risque.

Les antécédents familiaux (un parent ayant été atteint d’un cancer du même type) augmentent le risque.

 

Comment réduire les risques :

Une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’arrêt du tabac, constituent des facteurs protecteurs.

 

Traitements :

  • Cancer de la prostate : différents traitements peuvent être proposés en fonction des cas et des objectifs définis par le médecin et le patient. Le cancer de la prostate évolue en général assez lentement et il est possible de se contenter de le placer sous étroite surveillance afin de retarder le début d’un traitement parfois invasif. Pour autant, la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, la curiethérapie (technique de radiothérapie au contact direct de la tumeur) sont des options de traitement.
  • Cancer des testicules : le traitement initial est la chirurgie pour retirer le testicule atteint. Ensuite, selon les cas, la chimiothérapie, la radiothérapie ou un curage ganglionnaire peuvent être indiqués en complément.

 

Ces deux cancers et leurs traitements peuvent avoir de l’influence sur la sexualité et la fertilité. Lors de la prise en charge de ces maladies, des mesures préventives sont mises en place pour l’infertilité (prélèvement et conservation de sperme) et un accompagnement à la sexualité est proposé.

 

En conclusion :

Il est important de lever les tabous sur les cancers masculins et de normaliser les démarches individuelles de dépistage. Plus ils sont détectés tôt, plus il est facile d’agir et d’en guérir tout en limitant les effets secondaires de la maladie et des traitements.

 

 

Côté MGP 

Pour prévenir l'apparition de certaines maladies chroniques ou améliorer leur qualité de vie, la MGP propose plusieurs services de coaching à ses adhérents avec son partenaire Santéclair. Ils peuvent ainsi accéder à des coachings en alimentation, sport, sommeil ainsi qu’une aide à l’arrêt du tabac.

 

Auteur : service prévention et promotion de la santé MGP                                                                                                                

Sources :

https://fr.movember.com/

https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Les-cancers-les-plus-frequents/Cancer-de-la-prostate

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-prostate/Points-cles

https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-testicule/Les-points-cles

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-prostate/comprendre-cancer-prostate

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers