La place des femmes au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer : retour sur le 2e petit-déjeuner de la MGP
Malgré la prédominance de codes masculins au sein des forces de sécurité, près d'un tiers des effectifs du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer sont aujourd'hui composés de femmes avec de fortes disparités selon les filières et les niveaux. Pour explorer cette question, la MGP a organisé le 23 janvier son 2e petit-déjeuner sur le thème du genre et de la place des femmes dans l’exercice des métiers relevant du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, en particulier sur des fonctions de management et de commandement.
Malgré la prédominance de codes masculins au sein des forces de sécurité, près d'un tiers des effectifs du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer sont aujourd'hui composés de femmes avec de fortes disparités selon les filières et les niveaux.
Pour explorer cette question, la MGP a organisé le 23 janvier son 2e petit-déjeuner sur le thème du genre et de la place des femmes dans l’exercice des métiers relevant du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, en particulier sur des fonctions de management et de commandement.
Les échanges, animés avec un très grand professionnalisme par Laura Massis, journaliste – conférencière, ont donné la parole à des invités et intervenantes de générations différentes et aux parcours très divers.
Des intervenantes aux parcours inspirants
Introduisant les débats, le président de la MGP Benoit Briatte a souligné l'évolution récente de la place des femmes dans la police.
Camille Chaize, porte-parole du ministère, a pour sa part remercié les générations qui l’ont précédée et grâce auxquelles le fait d’être une femme n’est plus un sujet clivant, que ce soit avec la hiérarchie ou avec les effectifs. Elle a néanmoins relevé qu’il existe encore une grande différence entre la réalité et l’imaginaire collectif, la représentation des métiers de la police étant encore très fortement masculine malgré le travail de déconstruction des stéréotypes réalisé dans les campagnes de recrutement ou dans les fictions policières .
Pascale Legendre, chargée de l'égalité et de la diversité à la Direction de la sécurité civile et de la gestion des crises a de la même manière évoqué la nécessité de démonter la représentation sociale qui est faite du métier de sapeur-pompier professionnel et qui explique selon elle le retard pris dans la féminisation de ce corps.
Christel Sire-Coupet, directrice du laboratoire de police scientifique de Paris ou encore Véronique Bechu, chef du pôle stratégique de l’OFMIN ont quant à elles dépeint des univers de travail dans lesquels le genre peut dans certaines situations permettre une complémentarité d’analyse mais qui s’en tient avant tout aux qualités humaines et à la capacité d’absorber, questionner et résoudre des problématiques complexes.
Pascale Dubois-Regnault, directrice centrale des CRS et Sylke Wyndaele, commissaire de police du Val d'Yerres-Val de Seine ont également partagé leur expérience de femmes encadrant majoritairement des hommes dans un univers où cela ne va pas forcément de soi.
Depuis la Corse où ils étaient en déplacement, le major David Lescornel de la CRS 40 et son commandant, madame Laetitia Vincent, ont d’ailleurs enrichi cette thématique de leur expérience personnelle.
Si le débat persiste sur le fait de savoir si la conciliation vie professionnelle/ vie privée est un sujet dépassé ou toujours d’actualité, tout le monde en revanche s’accorde à dire que les prochaines évolutions se feront rapidement, tant les nouvelles générations sont prêtes à bousculer les codes établis.
Enfin, les débats ont permis de mettre en lumière la nécessité, au-delà d’une simple féminisation, d’ouvrir l’institution à des profils, des cultures professionnelles et des visions très variés.